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Du pain, du vin et des JO !

Rudy STEPHENSON

Panem et circenses, « du pain et des jeux du cirque »

Ou « Du pain et des jeux », expression de la Rome antique qui illustrait le souhait de l’empereur de s’attirer les faveurs du peuple. 


L’idéal olympique est une construction historique, et en ce sens, objectivement, il n’a rien d’universel en soi. Les jeux olympiques de l’occident sont une pure invention de certains hommes qui l’ont imposé d’une manière ou d’une autre à d’autres hommes. 

Il en va de même pour les valeurs de l’olympisme qui sont un ensemble de postures morales empruntées de par le monde à l’héritage de la pensée humaine. 


Historiquement, vous trouverez multitude d’exemple de concours ou de compétitions « sportives » qui ont leur identité au cœur même de cultures diverses et variées à travers le monde. 


"L’olympisme" est donc une création purement occidentale qui s’est donc inscrite dans l’histoire même de nations qui ont dominé et qui continuent de dominer le monde. 


C’est pourquoi débattre de l’olympisme ne sert qu’à débattre d’un sujet qui n’est pas à débattre. 


Le vrai sujet est de se poser la question pourquoi les jeux olympiques occidentaux sont si utilement organisé ?


Dès leur origine les jeux ont toujours été un outil au service de la politique. 

La Rome antique, comme la Grèce antique, n’ont pas organisé de jeux pour valoriser les valeurs modernes qui font leur marketing aujourd’hui. 

Il s’agissait purement et simplement d’une réponse politique aux crises sociales et à la gestion de conflits militaires principalement. 

Lors des jeux du cirque à Rome, il était distribué du pain et offert des places pour que le peuple le temps d’un moment se distrait et pour qu'il n'ait plus la folle envie de se rebeller contre les conditions de sa vie quotidienne. 


Qu’en est-il en 2024 ? Que représente ces JO de Paris ?

Des JO fidèlement héritiers du modèle que les nazis de l’Allemagne de 1936 ont su brillamment mettre en place ?


Les JO sont tout simplement les jeux d’un grand cirque comme jadis dans l’antiquité occidentale. 

C’est un temps donné, une sorte de trêve, où tout le monde doit se retrouver pour se rappeler des valeurs qui ne président pourtant pas toujours aux politiques mises en œuvre par les pays qui les organisent et qui y participent. 


Les trois valeurs fondamentales des JO sont : l’Amitié, le Respect et l’Excellence.

Et chacune de ses valeurs s’incarnent dans des symboles du Mouvement Olympique :

« La flamme olympique qui traverse en relais de nombreux pays à travers le monde symbolise l’amitié entre les peuples.

Les anneaux olympiques représentent le respect, unissant sans aucune discrimination

toutes les nations et les continents dans la paix. »


C’est trois valeurs sont de mise lors des JO, mais, doivent aussi l’être avant et après. 


Je vous laisse vous faire votre avis sur leur réelle existence dans le concert des nations qui pourtant sont toutes pressées à la fois d’organiser ces JO et d’y participer. 


D’autres valeurs pourtant viennent s’immiscer dans ce grand mouvement olympique occidental et se mesurent à leurs impacts observables. 

Par exemple l’impact populaire en premier lieu. Les JO sont le plus grand évènement marketing et de communication politique qui existe aujourd’hui.

Aussi, l’impact financier qui se compte en milliard de dollars de retombées pour le pays qui les organisent. 

Et puis, enfin l’impact politique en terme de manipulation des masses. 


Ce dernier impact est majeur car il interroge la capacité de beaucoup de personnes à se laisser volontairement distraire par le spectacle du cirque. Spectacle revisité et réorganisé avec une grandeur innovante depuis l’Allemagne nazie.

Chaque JO est depuis cette période devenu l’occasion de faire toujours plus et de cirque en cirque de distraire encore plus. 

Car, pendant un mois, tout doit être oublier : les souffrances sociales, les inégalités et les injustices. L’olympisme efface tout avant de s’effacer après les compétitions. 


Et le sport dans tout ça !


C’est le contenu du package. Il s’agit au nom de l’excellence de se mettre en compétition pour prouver qui est le plus fort et donc qui sont aussi les plus faibles. Ainsi, les plus forts vont accepter de côtoyer les plus faibles mais surtout, ils vont s’assurer que ces derniers n’oublient pas leur rang après les jeux. Participer c’est bien mais l’essentiel n’est pas là !

Certains se remplissent de joie et d'orgueil quand la cause des noirs américains se permet de lever le poing ou que des athlètes noirs, maghrébins ou arabes trouvent une visibilité presque une réelle existence aux yeux du monde.

Mais, les médailles gagnées ne valent une victoire des luttes contre la ségrégation et le racisme.

Les JO, ne l'oublions pas, ce sont que de l'image et c'est tout. Et l'image est trop ou très souvent bien éphémère.


En conclusion, au travers des beaux spectacles et des prouesses artistiques et sportives, les JO ont une histoire, et comme souvent, il est important de la connaître et de la comprendre pour éviter de se retrouver pris dans cette vaste opération de manipulation massive. 


Il y a le sport, le pain, et les jeux du cirque. Et le tout ne se mélange pas forcément !



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