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Être français et/ou guyanais

Le coeur du débat identitaire et nationaliste?

Cette question est centrale car elle est le préalable à toute analyse de l’histoire de la Guyane et de toute idée que l’on pourrait se faire de son avenir. Elle est aussi une question qui appelle plusieurs réponses. Être français en Guyane nous interroge finalement sur qui est français et qui ne l’est pas en fonction de la définition de chacun et de la France elle-même. Tant et si bien qu´il est possible d’être français administrativement, institutionnellement, constitutionnellement et moralement. Être guyanais en France, nous interpelle sur le fait d’être d´une identité particulière. Et le débat fait rage depuis la seconde moitié du 19éme siècle. Un natif de la Guyane acquiert une identité administrative française quasi automatique. Ainsi, la question de l’identité administrative ne semble pas poser de problème sauf quand elle est remise en cause par ceux qui n’en veulent pas ou militent pour la refuser. Par contre, l’identité administrative guyanaise n'existe pas, et pour cause, la Guyane est française dans son statut au même titre que d’autres régions françaises. Pouvons-nous donc ainsi à ce stade affirmer qu´administrativement il n’y a pas de débat. Si nous le faisons alors la question porterait sur la possibilité ou non d’être guyanais pour des raisons liées à l’histoire, la culture et à l’environnement géographique. En soi, certains continuent de dire que cela a peu de sens, mais, comment comprendre les spécificités entre une histoire et deux cultures différentes. Être guyanais et français relèverait d´un raisonnement qui pousse à dire que c’est une possibilité totalement réelle. Être guyanais ou français fait référence à une logique différente, celle d’un choix qui attesterait que l’on ne peut pas être deux identités en même temps. Le métissage ne tranche pas d’ailleurs cet aspect très binaire de la question. Car, la couleur de la peau malgré ce que l’on peut penser n’est pas l’unique critère d’une identité. Il en va de même pour le mélange de culture. Au final, je me permets de trancher la question en deux positions : la première concerne la réponse à la question d’être français et guyanais, les deux en même temps ; la seconde est de choisir entre être français ou guyanais, soit l’un, soit l’autre. Selon l’une ou l’autre de ces deux positions l’analyse de l’histoire de la Guyane et la projection de son avenir prennent un sens radicalement opposé. Ainsi, l’une ou l’autre de ces deux positions restent préalables à tout et même à une autre question. Celle de savoir si les deux sont conciliables.

Chacun verra son identité à sa porte.

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