Et si ce n'était pas les guyanais qui n'étaient pas prêts pour le changement.
Le changement de statut, le changement d'institution, le changement de notre cadre de vie, de notre façon de vivre ensemble et enfin de notre manière de penser notre avenir.
Et si ce n'était que les élus qui n'étaient pas prêts?
Et si donc seulement quelques uns d'entre nous en charge de s'occuper des conditions de notre bien-être et de notre épanouissement, n'étaient finalement les seuls à ne pas être prêts?
Les dorures du pouvoir sont des chants de sirènes qui causent bien des malheurs pour les peuples.
Mais pire, le pouvoir est pouvoir parce qu'il a la capacité de changer toutes les choses du monde des hommes.
Et pourtant quand les hommes cherchent, se battent et obtiennent le pouvoir, ils le veulent pour que les choses ne changent pas vraiment.
Quel drame finalement!
C'est sûrement pour cela qu'il est plus simple pour ceux qui ne veulent pas du changement (parce que le changement fait peur) de s'exclamer : "les gens ne sont pas prêts".
Le changement pourtant est si normal et naturel.
Il nécessite pas forcément d'être prêts, par contre, il nécessite que ceux qui ont du pouvoir s'assurent que ces changements bénéficient à l'ensemble du peuple même s'ils ne trouvent pas eux leur propre intérêt.
Alors, la question se pose vraiment.
Et si finalement ce ne sont que nos représentants et nos élus qui ne sont pas prêts car pas ou peu préparés eux-mêmes?
Imaginons un instant que nos élus, débarrassés de certaines peurs ou de calculs égocentriques, mais au contraire, avec audace et unité, affirment à l'unisson à tous les guyanais "allons y, ensemble allons y!" ; que nos élus donnent la mesure et la bonne direction d'une seule voix ; qu'ils soient ceux qui nous rassurent et nous assurent de leur force et de leur courage... Pourrions-nous ainsi nous dire que s'ils sont prêts ensemble alors nous irons et nous réussirons!
Oui la question se pose aujourd'hui plus qu'hier.
Sommes nous donc prêts?
Êtes-vous prêts?
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