La peur résulte de la prise de conscience d’un danger et ce danger réel ou pas une fois perceptible entretient le sentiment d’insécurité.
Parmi les besoins primaires fondamentaux inlassablement à satisfaire pour tous les êtres humains vivant sur cette planète, la sécurité est une condition incontournable à la conception même du bonheur.
Pour soumettre les idées, les cultures, les identités et les peuples, les hommes qui l’ont compris et qui l’ont voulu n’ont eu de cesse pour dominer sur le monde, d’installer et cultiver la peur.
Ainsi, aussi naturel que puisse paraître ce sentiment de peur, prendre conscience qu’il est tout à fait possible de lui opposer d’autres sentiments contraires c’est ainsi comprendre que la peur n’est pas immortelle.
Il s’agit de faire à un moment donné des choix pour faire face à cette peur qui nous assaille et nous paralyse jusqu’à parfois nous faire mourir à nous mêmes.
Parmi ces choix, il y a ceux du courage de penser et de faire selon d’autres sentiments et d’autres idées : faire face au nom de la justice, au nom de l’équité, au nom de la dignité et au nom de l’amour et de la solidarité.
Faire face peut parfois contribuer à augmenter nos peurs. Oser, peut être source de panique totale.
Pourtant, il n’y a pas d’autres chemins que ceux là afin de vaincre nos peurs et quoiqu’il arrive à la fin, les seules victoires qui comptent pour l’avenir et la liberté sont celles qui transmettent aux générations futures un autre sentiment que celui de la peur : la force et le courage en tout temps pour caractériser une identité particulière et unitaire.
C’est pourquoi, en tant que père, j’apprends à mes enfants à se battre contre la peur sans concession et avec conviction.
En tant qu’homme au service des hommes, je prend aussi position pour dire que tout est toujours possible et que seul compte notre force et notre courage à faire ce qui est bien et juste et ainsi vaincre la peur installée de siècle en siècle.
Osons franchir nos limites n’est pas un simple slogan politique, c’est un appel à se mettre debout et faire face à nos peurs, se lever ensemble contre ce qui nous entrave mentalement, physiquement et intellectuellement.
Osons faire ce qu’il y a à faire pour la justice et pour que l’avenir de nos enfants ne soit pas soumis au règne de la peur.
L’Homme guyanais devra se définir un jour pour cet objectif afin de faire peuple et quel peuple?
Celui qui ose et livre bataille aux contingences et aux stratégies de ceux qui sèment la peur à tous vents depuis bien trop longtemps.
Osons franchir nos limites, voilà mon appel aujourd’hui.
Comments