« Nous avons tous la Guyane dans nos veines », c’est le discours que j’ai soutenu auprès de Jean Paul Fereira lors des dernières élections régionales en Guyane. Depuis, une sempiternelle réalité nous rattrape toujours. Celle de tous ceux qui pensent avoir la Guyane plus que personnes d’autres dans les veines. Ceux-là sont tellement convaincus que nul besoin d’aller leur dire mais nous aussi nous sommes guyanais, nous aussi nous aimons la Guyane, nous aussi même sans faire de caravane nous connaissons notre Guyane. Dans ce chapitre actuel des remous de notre histoire, j´ose continuer à défendre ma liberté et celle de tous les Guyanais. J’ose observer et faire remarquer que 2 ensembles s’affrontent et le reste subit et regardent le film.
D’un côté, la préfecture et de l’autre un ou des collectifs (en fonction du sujet). Au centre de ce champs de bataille il y a la majorité silencieuse peut-être mais pas tant que ça, car c’est juste que dehors le bruit ne permet de l’entendre.
Au centre, il y a ceux qui n'ont pas parfois le loisir de s’arrêter de survivre pour trouver du temps et une voiture pour suivre une caravane. Il y à ceux que les contraintes du cadre réglementaire obligent tous les jours de leur vie.
Il y a ceux qui ont souvent quelque chose à perdre et qui choisissent de le préserver quand bien même il faut courber l’échine pour des lendemains un peu meilleurs.
Oui, j’ose dire 2 choses : tous les guyanais ne sont pas pros ou anti collectifs ainsi que pros ou anti gouvernement français ; tous les guyanais ne partagent pas une pensée unique, ils sont dans leur différence le rempart qui permet pour l’instant de ne pas sortir d’une domination si c’est pour rentrer dans une autre.
Il m’a été posé, dans de récentes interviews, la question de savoir si je serai ou pas candidat à l’élection législative de l’année prochaine. J´ai répondu en substance ce que j’ai déjà écrit sur ce blog. Être candidat dépend uniquement des conditions qui permettent de l’être.
Être candidat à cette élection, sauf pour certains pour qui cela correspond à une ambition purement personnelle, c’est déjà comprendre que la déliquescence du débat politique a aboutit à cette prise en étau de la majorité des guyanais.
Notamment, sur des questions essentielles comme la santé ou la liberté. Comment comprendre que cela soit d’un côté la préfecture donc le gouvernement qui décide des limites de nos libertés tout autant que cela soit des collectifs qui nous en prive au nom de la lutte menée avec tous les moyens de pression possibles?
D’un côté des textes de lois et de l’autre des actions citoyennes contre ces textes et dans l’étau : le reste des guyanais. Quand demandera t’on au principaux concernés ce qu’ils veulent? Quand arrêtera t’on de traiter des adultes libres et responsables comme des enfants?
Si 70% des guyanais ne sont pas vaccinés par exemple, est-ce que cela justifie de tout faire pour les convaincre même au nom de la loi? Ou de tout faire pour que la loi pour la vaccination soit sujet à des blocages.
Oui, c’est bien au centre de ce duel que se trouve les principales victimes d’une double peine : Confinés car pas suffisamment vaccinés et bloqués dans leurs activités car pas suffisamment mobilisés!
Une véritable division en règle de l’essentiel : la population et plus loin le peuple.
Alors, être candidat à toutes élections en Guyane revient à être candidat pour enfin écouter, entendre et comprendre la population guyanaise dans son ensemble et non plus dans ces différences.
Enfin, j’ose le dire aussi, que personne n’est en droit de s’exprimer pour moi comme pour chacun d’entre nous. Nul ne peut plus encore continuer à considérer qu’il a plus raison que l’autre qui a tort.
La seule vérité juste et equitable se trouve dans cet équilibre formé par la population guyanaise.
Alors, il s’agit bien de faire fi des gesticulations et préserver l’essentiel : notre liberté individuelle et collective.
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