Qui sème les inégalités récolte la révolte
- Rudy STEPHENSON
- 27 oct. 2024
- 3 min de lecture
Aucun système économique ou social ne survit aux inégalités qu’il permet ou qu’il soutient.
L’histoire de l’humanité est jonchée d’exemple de sociétés qui se sont effondrées pour bien des raisons, mais, la plupart pour cette question de fond d’équité et de justice.
Une société humaine inclut tous ces membres, certes dans l’histoire pour certaine en les classant, les hiérarchisant, aussi en les excluant, non pas de la société elle-même, mais des bénéfices communs qu’elle génère au fil du temps : identité, hérédité, propriété et prospérité.
Tous les membres d’un système social ou économique ont donc un rôle à jouer (mêmes les exclus).
Ainsi, pour que cette société prospère tous ses membres devraient jouir des bienfaits de l’action collective du système.
Car, autant ils obéissent à ses règles autant de cette obéissance va dépendre leur épanouissement.
Les inégalités ou la tentation des plus forts.
Les inégalités proviennent elles aussi de cette action commune et collective.
Elles sont les conséquences des ambitions de tous ceux qui estiment être au dessus du collectif, et pire encore, être les seuls dignes de bénéficier de tous les fruits de l’action de l’ensemble du système.
Tout cela, au nom d’idéologies, de philosophie (celle des Lumières par exemple) et de principes qui bafouent franchement un certain bons sens.
Exemple aujourd’hui du chef d’entreprise qui estime être celui qui offre l’emploi aux autres en oubliant que ce sont les autres qui lui permettent d’entreprendre pour le faire. Ce dernier peut camper souvent dans la certitude que sans lui il n’y a pas "d’autres".
Oui, c’est assez basique je vous l’accorde mais est-ce si faux que cela.
Comprendre de ce fait que rien ne perdure et rien ne grandit sans l’action commune et collective est donc finalement essentiel.
La domination d'un homme sur un autre homme n'apporte aucune vertu.
Celui qui a semé des siècles durant cette fausse vérité a tout simplement semé le vent qui emportera tôt ou tard son injustice.
Si nous comprenons que rien ne peut justifier la domination d'un certain nombre sur la majorité, alors, nous comprendrons comment ce qui a commencé devra finir.
Pour l'exemple de notre situation propre, la colonisation, l'esclavage, la racialisation, l'expropriation, les génocides, sont les facteurs qui prouvent les inégalités que tous ces systèmes ont généré à travers le temps.
C'est pourquoi, il faut être attentif sur la nature de tout ce qui doit être revendiquer aujourd'hui. Il nous faut passer au crible tous les discours et les postures publiques en ne vérifiant qu'une seule chose : qu'en est-il à chaque fois des inégalités ou pas produites et préservées par le système ?
Regarder la lune ou le doigt qui la montre.
Les remous actuels aux Antilles, comme ceux que nous avons si souvent connu en Guyane, viennent rappeler qu’un système qui génère autant d’inégalités et aussi longtemps ne peuvent que s’autodétruire un jour.
L’actualité nous embarque dans plusieurs direction. Pourtant, il y a bien une seule lune dans le ciel !
Nous pouvons donc choisir de regarder les doigts qui nous la montre à son firmament, tout comme nous pouvons choisir de la regarder nous mêmes.
Et, nous allons nous rendre compte que les inégalités ne survivent jamais. Certes elles évoluent elles aussi et prennent d’autres formes. Mais comme tout, elles ne peuvent être éternelles.
Le système social et économique nous impose des règles à suivre. Si nous ne suivons plus un jour ces règles alors ne perdons pas le temps à batailler avec les défenseurs d’un système qui ne nous convient pas.
Regardons par nous mêmes au ciel et voyons comment atteindre la lune par un chemin différent, plus juste, plus solidaire, plus équitable.
Veillons à ne pas reproduire et produire de nouvelles inégalités dans ce nouvel élan.
Car, solder le passif du passé ne doit pas nous faire oublier qu’il y a un avenir à assurer à tous et pour tous.

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