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Photo du rédacteurRudy STEPHENSON

Laissez-nous gérer nous-mêmes!

Communément les notions d’autonomie et d’indépendance sont présentées aujourd’hui comme partageant un sens commun. Pour autant, je définirai l’autonomie comme ce qui relève de la capacité d'agir seul dans la vie de tous les jours en fonction de nos intérêts propres.

Et l’indépendance comme le fait de pouvoir décider et d’agir libre et libéré de toute influence des autres quand on cherche à servir nos intérêts propres.

Nous pouvons ainsi être autonomes dans des situations où nous restons dépendants des autres. Nous pouvons agir seul dans un cadre que nous n’avons pas choisi, comme l’enfant qui joue comme il veut et avec les jouets qu’il veut dans la maison de ses parents.

Plus loin, nous sommes indépendants quand nous pouvons non seulement agir seul mais aussi décider de pourquoi, quand et comment. Tel l’adulte au sortir de son adolescence qui fait le choix de quitter la maison de ses parents pour s’établir selon ses décisions et ses règles dans une vie où il ne rend de compte en premier lieu qu’à lui-même.

Des revendications anciennes en Guyane dans son contexte colonial exigent que l’autre (la France, la métropole) laisse les guyanais gérer eux mêmes leurs affaires.

Ces revendications s’inscrivent tantôt dans une volonté d’autonomie tantôt dans un objectif d’indépendance.

Alors, se posent le besoin tout aussi ancien de clarification de la démarche : se gérer nous mêmes, mais comment?

Il apparaît que cette attente que l’autre (la France) accorde cette possibilité de se gérer soi-même place la démarche dans un cadre de recherche d’autonomie.

Aussi, avons-nous là une partie de la réponse? Les tenants du « se gérer nous-mêmes » ne seraient-ils que des autonomistes?

En l’état actuel de l’analyse, il est possible de penser que oui.

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